Régles d’or pour passer un entretien en anglais

Comment ça se déroule ?

Deux hypothèses sont envisageables : Soit l'entretien est mené intégralement en anglais et là vous êtes d'emblée dans le bain, soit le recruteur passe (sans prévenir) à des questions en anglais. « En règle générale, ces questions ont lien direct avec le point de conversation précédent. Il s'agit donc pour le candidat de maîtriser un minimum le champ lexical de sa fonction, de son secteur d'activité et celui des ressources humaines », souligne Amina Yala, auteur de L'entretien d'embauche en anglais et consultante en orientation professionnelle au sein d'Almena Conseil.

Prenez votre temps

La première question en anglais vient de fuser? Pas de panique. Prenez 10 ou 20 secondes pour vous connecter au mode in English. N'ayez pas peur de ce petit silence. Au pire, vous n'avez pas compris la question, demandez des précisions. « Je préfère qu'on me demande de répéter plutôt que de faire semblant de comprendre et donc de répondre à côté de la plaque », prévient Pauline Labet, chargée de recrutement au sein de SGS en France.

Faites simple

Au départ, par manque d'assurance, évitez les structures grammaticales trop complexes. Quitte à reprendre une partie de la question de votre interlocuteur dans votre réponse. Faites également attention aux faux amis (un peu d'entraînement en ligne sur ce sujet) : « Quand on les interroge sur leurs qualités et leurs défauts, beaucoup de candidats répondent « obvious » en pensant à têtu ou à autre chose », remarque quand cela signifie "évident" Pauline Labet. Dommage. Côté accent, inutile de singer les anglo-saxons, privilégiez le naturel au ridicule.

Préparez-vous

Comme vous le faites en français, préparez des questions en anglais à soumettre au recruteur. « Avec ça sous le coude, vous serez plus à l'aise et moins stressé car il aura toujours quelque chose à dire », conseille Amina Yala. Et puis, bien sûr multipliez les occasions de parler, d'écouter et de lire de l'anglais. Cela passe par des conversations avec des anglo-saxons (de votre école ou de votre boîte par exemple), des rencontres organisées de type Polyglot Club (gageons que les gentils participants accepteront de jouer le rôle du DRH pour vous entraîner), mais aussi des films en VO, des chaînes de télé US ou anglaises. Ou encore la lecture de la presse économique. « Mais le plus important est de réaliser ces « exercices » régulièrement et sur le long terme. S'y mettre deux jours avant l'entretien risque d'être peu productif », insiste Amina Yala. Autre bon plan : direction le site Apprendre l'anglais, qui présente notamment des simulations vidéos autour du thème de l'entretien d'embauche en anglais  : http://www.apprendre-anglais.tv/

Après l'oral, un petit écrit

Enfin, pour vérifier votre niveau d'anglais écrit, certains recruteurs peuvent vous demander de rédiger « sur le pouce » une lettre de motivation en anglais. Le tout au sortir de votre entretien. Vous voilà prévenu, il serait dommage de ne pas préparer cet exercice éventuel at home, non ? Surtout, faites la relire - et par un anglophone - avant de vous présenter à l'entretien. Evidemment, vous ne la recopierez pas de tête, d'autant plus qu'il sera alors bienvenu d'y intégrer les éléments issus de l'entretien, qui montreront que vous venez de bien comprendre ce que recherche le recruteur. Mais vous aurez une bonne base, notamment en termes de structures grammaticales.